Contexte
Le captage de la zone de Villevieux, classé Grenelle, avec une capacité de 2 000 000 m3 annuelle, assure une distribution d’eau potable sur la zone d’E.C.L.A. et vient soutenir d’autres captages. Ce captage bénéficie depuis 30 ans d’une vigilance sur la qualité de son eau, d’une proximité d’échanges entre les gestionnaires de la Régie eau potable et des agriculteurs. Un travail qui est à l’origine des premières filières bio locale, de circuits courts et du développement des conversions en agriculture biologique.
Alors que la ressource en eau potable est au cœur des sujets d’actualité, dans le Jura, plusieurs enjeux stratégiques sont à prendre en compte :
- La ressource en eau potable dans le Jura a été, au cours des 20 dernières années, protégée par le développement de produits biologiques locaux, transformés et consommés localement. Cependant, les filières locales s’essoufflent : des volumes et des produits manquent, de nouveaux produits émergent et certains outils font défaut ;
- Le milieu agricole est en crise profonde avec les aléas climatiques cumulés depuis les années 2016, auxquels s’ajoute une conjoncture politique mondiale complexe : les prix des produits agricoles, comme des intrants, font l’objet de spéculations et d’inflations ;
- Du fait du changement climatique et des pollutions diffuses d’origines diverses, on observe une fragilité des quantités et de la qualité des masses d’eau potable disponibles ;
- Des réglementations qui se durcissent et s’orientent vers plus de « verdissement » créant de nouvelles appellations qui apportent de la confusion pour les consommateurs ;
Répondre à de tels enjeux nécessite une approche plus audacieuse et large, capable de fédérer de multiples acteurs publics et privés : élus, collectivités territoriales, EPCI, producteurs, transformateurs, restaurateurs, distributeurs, consommateurs, acteurs de l’économie sociale et solidaire, ou acteurs dans l’environnement.
Enjeux du projet
Le Clus’Ter Jura accompagne le développement de filières à bas niveau d’intrants sur la zone de captage d’eau potable de Lons le Saunier dans le but de préserver la ressource en eau. Afin de mener à bien les projet, il est essentiel de structurer la coopération des acteurs locaux.
Étapes clefs de la mission
Le sujet Chanvre, qui agite les esprits depuis le début de l’année, a enfin fait l’objet d’une réunion collective, qui a réuni les collectivités, consulaires, architectes et experts !
Le constat est qu’il y a un véritable enjeu territorial à se positionner sur la création locale de matériaux biosourcés pour la transition énergétique de notre foncier, et sur la diminution de l’impact des activités agricole sur notre bassin de production.
Concrètement, les intérêts individuels se rencontrent, et présagent de l’émergence d’une solution de récolte / transformation locale, qui permettrait de valoriser et conserver la valeur de la production sur le territoire. En plus d’outiller le territoire, l’enjeu de la montée en compétence sur l’usage des matériaux biosourcés est central.
Prochaine échéance à la fin de l’année, pour s’accorder collectivement sur un idéal projet et partenarial, afin de pouvoir enclencher une expérimentation « filière » dès 2025 !
Si vous voulez plus d’informations, vous pouvez contacter Maxime Delanoy
Crédit photo @Matteo Paganel via unsplash.com